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Entretien avec...


Renaud Ferlus
Jeune Lance Sportive Mézoise


Renaud Ferlus, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai trente ans bientôt. Marié, trois enfants. Je suis ostréiculteur. Ma passion : le rugby, le sport en général.

Comment êtes-vous venu aux joutes ?

A l’âge de dix ans j’ai commencé, parce que ça me plaisait.

Comment se sont passés vos débuts dans les joutes ?

Le premier tournoi, je l’ai gagné. C’était avant que les critériums existent. C’était à Mèze.

Qui vous a appris à jouter ?

Chocolat et Georges Baëza.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Ma première victoire. Il n’y en a pas eu cinquante. Première victoire contre Boniface à la Lance Sportive.

Quel est votre plus mauvais souvenir ?

J’en ai pas de mauvais. Si, de temps en temps quand tu te fais un peu mal mais bon, c’est pas méchant.

Quels ont été les trois meilleurs jouteurs que vous ayez connus ?

Claude Massias, bien sûr. Je dirai Bonnecaze parce que j’aime bien sa joute et Bancilhon parce qu’il est vicieux et que j’aurais aimé avoir son vice. Même que la moitié de son vice !

Et parmi les jeunes jouteurs ?

Thomas Jimenez.

Quel jouteur est passé à côté d’un beau palmarès ?

Joker.

Quel est le jouteur le plus franc sur une tintaine ?

(Rires) A part moi ! Claude.

Et le plus râleur ?

Noguet.

Quels sont les trois plus beaux tournois ?

Mèze, la Saint-Louis, les Pêcheurs.

Quelles sont les trois villes les plus « joutes » ?

Mèze, Sète, Agde.

Quel est le règlement qui vous agace ?

La deuxième garde, j’aime pas, parce que j’y suis souvent.

Quel règlement supprimeriez-vous ou rajouteriez-vous ?

Un peu le pavois par la corde. C’est trop ambigu. Que ce soit net, ou c’est pour tout le monde ou c’est pour personne parce que des fois, il y en a qui passent à travers.

Qu’aimez-vous dans les joutes ?

L’esprit, et les joutes en elles-même, le combat.

Et qu’est-ce que vous n’aimez pas ?

Rien.

Comment voyez-vous l’avenir des joutes ?

Ça bougera pas plus maintenant. C’est fait par des sportifs. Et puis, je vois pas grand-chose à changer. Les règlements, on a fait le tour.

Qu’est-ce qui différencie les joutes d’aujourd’hui de celles d’hier ?

Avant ils joutaient plus avec le poids. Maintenant c’est un peu plus physique. Pas lourds comme avant, on est pas des gros porcs.

Quel est votre souhait pour la saison à venir ?

Gagner une paire de tournois. Au moins à Mèze.

Que pensez-vous des joutes sur internet avec « joutes.com » ?

Je l’ai pas. J’ai l’ordinateur mais je ne suis pas encore branché. Mais bon, c’est bien. Maintenant je sais pas si vous avez beaucoup de monde qui le regarde. Ce que j’aime bien, c’est le classement. Ça c’est bien. Tu es plus au courant qu’à la Ligue. A la Ligue, tu es au courant de rien.

Que pensez-vous du traitement des joutes dans la presse locale ?

Il y en a pas assez. C’est bien mais ça pourrait être mieux. Qu’il y ait une grosse page au moins le lundi.

(entretien réalisé le 16 mai 2002)